mardi 31 mars 2020

FUMER

J'aime voir la fumée sortant de ma cigarette à moitié consommée. J'aime bien voir les cendres partir, s'en aller, survoler la cité nuit et jour, dépendant de ceux qui préfèrent l'ombre ou la lumière. Je fume pour ne pas me scarifier. Cela ne marche pas tout le temps mais mieux vaut essayer. Parfois, la nuit fumant, je laisse couler des larmes, des larmes d'une tristesse immonde qui parvient d'un monde sombre qui m'encombre et qu'à la fois m'attire. Je suis attirée par cette noirceur, ce morceau de coeur noirci par des mauvaises idées, des mauvaises envies. Tout mon corps est envahi par la peur de tomber, de m'en sortir et de tout faire basculer. Je suis trop petite pour comprendre mais un jour on me dira que malgré tout, la vie c'est ça.

TOUT EST SI SOMBRE

«Pourquoi tiens-tu un blog si noir?»
«Pourquoi ne parles-tu que de mort?»
«Tout est si sombre»

Oui. 
Oui.
Oui.
Je tiens un blog noir 
Où je parle de mort
Puisque c'est le sort
De tout lecteur 
Et du reste des specateurs
Tout est sombre
Parce que moi la vie 
Je ne la vois pas en rose
Elle est si noire 
Et je cherche une cause
Pour cette vision qui m'apparait
Devant les yeux
Tous les jours
Je maudits les Dieux
Et comme une folle je parle aux cieux
Pour avoir une réponse
Qui suis-je?
Peut-être suis-je déjà morte et la vie 
N'est qu'une épreuve avant le purgatoire.

lundi 30 mars 2020

PENSER AUX AUTRES

L'on me dit que je ne pense pas aux autres, à leur souffrance. Je ne pense pas aux autres? Je ne pense pas aux autres quand tous les jours j'ai envie de me buter et tous les jours je reste en vie et tout cela pour qui? Pour les autres. Sans eux je serais morte. MORTE. Je ne pense pas aux autres quand je prends le métro et je ne saute pas, quand je fume à la fenêtre et je ne me jette pas. Comment peut-on dire que je ne pense pas aux autres. Il y a des moments où j'ai merdé, certes. Où j'ai pris des médicaments en trop, où je me suis assise sur le quai du métro ou quand je me suis jetée devant une voiture. Mais je me sens maintenant stable. Je ne dis pas que je ne veux pas mourir, je viens de tenter de me tailler les veines, je veux mourir. L'idée de mort vient toujours me hanter. Mais j'essaie de faire avec.  Je me mets à la place des autres, je sais que mes parents seraient dévastés, dans un désarroi complet, mon frère, pas si petit que ça pour comprendre et ma soeur se sentant abandonnée par sa compagne depuis seize ans. Je n'imagine pas la réaction de mes grands-parents et du reste de ma famille. Donc non, ne me traitez pas d'égoïste. Si je ne pensais pas aux autres je ne serais plus là. Je serais MORTE. Parce que apparemment si l'on nous offre la vie il faut la vivre.

dimanche 29 mars 2020

MON OMBRE

Mon ombre me suit
Partout
Parfois je ne la
Vois pas mais
Je sais qu'elle est là
À mes côtés
Elle me murmure des mots à l'oreille
Elle s'imagine des réponses pareilles
Mais je ne comprends pas ce qu'elle me dit
Les voix sont plus fortes
elles crient
Où peut-être choisis-je de ne pas comprendre
Parce que mon ombre
Elle
Est la voix de la raison
C'est elle qui me raisonne dans les moments les plus dangereux
C'est elle qui me présente toujours tous les enjeux
Du jeu que je joue contre ma vie
Et j'espère un jour il soit fini.

COMPREHENSION

Je ne comprends pas comment on ne peut comprendre que la douleur psychique ne s'explique pas. Elle peut se manifester, certes, de différentes façons mais très difficilement par les mots. J'essaie sans fin d'expier ma douleur mais je n'arrive pas à construire de phrases donc j'écris sur ma peau à l'ancre de mes maux. Je crie ma souffrance avec la voix de mes veines matraquées. Mon corps est une guerre, perdue ou gagnée, je ne sais pas. Je pêche les gouttes de sang coulantes sur mes jambes, mes bras. La récompense, la mort immédiate. Mais je n'arrive jamais à toutes les rattraper donc je ne parviendrais en aucun cas à ma fin. Peut-être ne veux-je mourir mais appeler à l'aide pour montrer que moi aussi je ne vais pas bien et pourtant j'ai tout pour avoir une vie parfaite. Mais devinez quoi: la dépression ne choisis pas les vies.

samedi 28 mars 2020

CET ARTICLE EST VIDE

Cet article est vide.
Vide de sens.
Vide de sentiments.
Cet article est vide.
Vide de vie.
Vide de confinement.
Comme moi.
Vide.
Absence de sens
Absence de gaieté
Je n'en peux plus
Je n'ai qu'envie de me buter.
Cet article est vide.
Comme moi.
Vide d'ardeur
J'ai perdu mon coeur
Et maintenant j'ai peur
J'ai peur de ce qu'il peut se passer
Si l'on me laisse
Abandonnée
Avec ma maladie
Je suis
Effrayée
Que l'on me laisse seule pendant ce confinement
Seule avec mes pensées
Cet article est vide.
Vide de sens.
Vide de sentiments.
Cet article est vide.

vendredi 27 mars 2020

C'EST ÇA LA VIE

Merde
Merde
Merde
C'est ça la vie
Un petit temps pourri
Qui nous laisse seules nous démerder
Avec les noeuds qu'elle a emmêlée
Elle s'assois tranquillement en attendant le soleil
Tandis que nous attendons juste la veille
La fin de la journée
Pour pouvoir nous coucher
Et devoir ensuite tout recommencer
Et l'on attend
L'on attend
L'on attend quoi?
La fin du désarroi
La fin de ce monde où il ne peut il y avoir qu'un roi
La fin des guerres pour des terres matraquées
La fin du soleil pour que la lune puisse éclairer
Nos pensées
Nos idées
Eclairer notre vie
Incensée
C'est ça la vie
Merde
Merde
Merde


jeudi 26 mars 2020

EXASPÉRATION

Je sculpte mes maux à la longueur de ma douleur. 
J'écris mes mots exprimant toute l'ardeur de ma maladie
Comme aujourd'hui je suis
Exaspérée je me sens
Eclatée par ce cauchemar
Engloutie par cette marrée tempestive
Ce vent aussi vif qu'une vague éclatant
Sur le sable mouvant sur les grains qui se mêlent
Et les plantes qui belles se rebellent contre le vent
Elles s'acharnent à travers leur mouvement
La mer se calme mais pas pour longtemps
Parce que bientôt elle prendra sa place 
En hommage au mal sauvage qui me hante.


mercredi 25 mars 2020

SAVOIR PERDRE

C'est quand on est enfermé que l'on se rend compte que l'on était libre. Schopenhauer le disait bien. Ce n'est que quand on perd quelque chose que l'on se rend compte qu'on l'avait. «J'ai reconnu le bonheur au bruit qu'il a fait en partant» disait Prévert. Tout part mais tout ne revient pas. Malheureusement le meilleur part pour le pire. Quelques fois, le pire part et vient le meilleur. Et ce sont les moments de soleil. Mais il faut savoir perdre, il faut apprendre à ne plus récupérer. Quelques fois, en effet, l'on se perd et c'est ça le moment où l'on ne se retrouve plus. «On ne se baigne jamais deux fois dans le même fleuve» disait Héraclite. Quand on se perd, on se perd à jamais et c'est cela qui me fait peur. J'aimais bien la Carolina d'avant, celle qui chantait tout le temps, qui lisait du Tom Woolf en deux jours,  qui avait des projets, des plans pour le futur. Maintenant j'ai changé. Je dévore un livre en deux mois, j'écris mon passé, je ne crois plus à un futur. Peut-être deviendrai-je une poétesse maudite qui fume de l'opium et boit de l'absinthe. Qui sait. 

lundi 23 mars 2020

LA MORT ME FUIT

J'ai l'impression que la mort me fuit
Tous les soirs je tente de l'atteindre
Tous les soirs elle s'enfouit
Grimpe doucement sur mon lit
Et s'installe confortablement à mes côtés
Pourquoi la frôler
Pour tester l'humanité
Je veux tester la vie en frôlant la mort
Je veux ouvrir les yeux et me mettre à penser
Essayer de fantasmer sur la prochaine tentative
La mort me fuit
A chaque fois que je me rapproche
Quelqu'un d'autre me raccroche
J'essaie, j'essaie, j'essaie
Merde
Pourquoi tant de tentatives ratées
Tellement de plaisir rencontré
Je veux la mort
J'ai assez testé la vie
Pour comprendre qu'elle aussi
Elle me fuit.

SCARIFICATIONS

Ecrire sur sa peau est désormais très commun. On commence par se scarifier sur une main, puis sur une autre, puis sur un bras, puis sur l'autre, puis sur les jambes, le torse, le ventre et ainsi de suite. Il n'y a pas forcément de suite parce qu'il n'y as pas forcément de peau. Donc on le fait et le refait au même endroit puisqu'il n'y a pas d'autres moyens. Certains ont besoin d'avoir mal, d'autres veulent juste essayer et le problème est quand l'envie revient et nous sommes tentés. Tentés de reprendre, de recommencer. La scarification est une drogue que l'on veut toujours consommer. A certains moments on arrive à se poser, à dire non, à renoncer et d'autres où l'on a pas la force de renier à cette envie qui est si ancrée. L'ancre de nos peaux coule en abondance et l'on a perdu tous les stylos. L'ancre ne cesse de couler, elle coule, elle coule, elle coule et pourtant ce ne semble pas être un problème puisque quand on dit que l'on apprend de ses erreurs, pas tant de celles-ci. Comment pouvoir lire, écrire, étudier si tout ce qui nous passe par la tête sont les scarifications et nous buter? L'on pense constamment à une façon de s'en sortir et la plus simple est la mort. Et l'on pense pendant toute la journée à comment on peut faire pour mourir en paix. Le seul problème c'est que l'on a trop peur, j'ai trop peur de me tuer, de me jeter d'un pont de me scarifier à en mourir. J'ai peur de la mort et c'est pour cela que je la côtoie.  

LA NUIT

La pluie est forte ce soir.
Je ne peux m'endormir
J'essaie de trouver le sommeil
J'attends l'arrivée du soleil.

La pluie est forte ce soir.
Je me perds la nuit
J'ai toutes ces pensées
J'ai toutes ces envie.

J'ai du mal à m'endormir
Les nuits sont courtes
J'aimerais m'enfuir

J'ai du mal à me calmer
A reprendre le contrôle
A juste respirer.

dimanche 22 mars 2020

LE GRAND FROID

La neige tombe sur les montagnes en coton. Les gouttelettes de pluie respirent l’air froid qui souffle ici haut. Une silhouette défile, elle se faufile dans l’ombre de son propre corps. Se renferme sur soi même dans un cercle infernale qui n’a rien de banal, bien au contraire. Les animaux chantent, la nature se rempli de vie et pourtant la silhouette s’enfouit. Elle fait du bruit, crie, se débat mais elle n’y arrivera pas. La neige tombe sur le front refroidit de la jeune silhouette qui semble avoir mûrit. Seule, elle se console, regarde le tournesol qui lui semble bien heureux. Les fleurs sont elles sans compagnie aussi, personne ne leur parle, personne ne leur sourit. Mais elle continue à se morfondre dans l’ombre de sa silhouette maigrit. Sans manger elle croit bien faire. Si seulement elle savait. La neige tombe sur les montagnes en coton. La pluie a cessé, le vent s’est arrêté. Quelle est cette grande solitude qui règne dans la montagne?

CETTE QUARANTAINE ME DÉTRUIT

Cette quarantaine me détruit.
Il pleut lundi,
mardi aussi,
même au printemps,
c'est agaçant.
Cette quarantaine me détruit.
J'essaye de lire
Je n'y arrive pas
J'essaye d'écrire 
Mais c'est un combat
Je m'enfouis dans le tabac
Je perds la tête
Je ne pense plus à rien
Je me sens juste inutile
Et je ne parviens pas à trouver un lien
Entre ma maladie et ma vie
Je suis normale
J'agis normalement
Donc, pas de problèmes apparents.
Pourtant
D'autres choses se passent dans ma tête
Que je ne peux pas comprendre
Qui s'imposent à  moi
Qui, sans rien apprendre
Foutent le bazar
Crient ma douleur
Expient mes peurs
Choses que je ne savais dans moi
Et pourtant sont là avec tout leur désarroi.
Cette quarantaine me détruit.

LA LUNE

La lune brille ce soir
Mais une ombre la cache
On n'en voit que la moitié 
Puisqu'elle même, que je sache
S'enfouit dans la solitude
Du ciel troué
Qui cache bien
Qui sait jouer
La lune est pleine ce soir
Mais personne ne le remarque 
Parce que l'Homme
Est si habitué à la voire découpée
Que de la voire toute entière
Le fait tourner les yeux
Pour ne pas regarder le grand trou
Qui écarte le ciel
Et coupe le monde en deux.

samedi 21 mars 2020

CE QU'EST LA SOCIÉTÉ

Fuir la tristesse n'est que preuve de celle-ci. Nous ne fuyons la tristesse uniquement parce qu'elle nous poursuit. Le bonheur n'est qu'illusion que crée le cerveau pour se sentir réconforté. Dans le bonheur je cherche une échappatoire, un miroir déformé qui montre ce qui veut être regardé. Mais que se passe-t-il quand le miroir est brisé? Nous devenons réels, nous-mêmes. Et le «nous» ne nous plais pas forcément. Cacher qui on est derrière des miroirs, des écrans ne rend pas le bonheur. Que cela est dépriment de penser que tous sont heureux alors que tout se cache derrière. Moi la première. Je publie des photos souriantes tout le temps «Tu as bonne mine» me disent-ils. Je n'ai pas bonne mine, non. Je suis fatiguée, j'ai des cernes, j'ai du mal à parler mais tout cela on s'en fout puisque derrière une caméra nous ne voyons pas tous cela. Que cela est drôle que tout le monde soit envieux les uns des autres alors que nous sommes ignorants. La vie des autres est pour nous une vie en blanc, vide. Seul ce sourire montre que tout va bien, il montre qu'il n'y a rien avec quoi nous devons nous inquiéter, personne à sauver. Que se passe-t-il si l'on ne réagit pas? Les gens vont de pire en pire jusqu'au moment où quelqu'un agira et ce sera trop tard. Ce sourire se transformera en larmes et ces larmes en maux. Des mots qui sortiront en forme de silence. Je crie mes maux sans voix pour ne pas perdre le sourire. Pour ne pas montrer le mal-être constant qui emplît l'âme de sentiments divers, chacun plus sobre que l'autre. Postons des photos quand on pleure, quand on rit, quand on est enragés mais quand ces sentiments sont vrais. Mes réseaux sociaux sont replets de fotos souriantes alors que sur le moment j'étais fatiguée, j'étais énervée, j'étais triste, déprimée et j'ai quand même fait l'effort de sourire pour la caméra. Je ne dis pas qu'il faut arrêter les photos souriantes mais que pendant le mauvais moments des photos en pleurs ou décoiffés ou pas maquillés doivent être normalisées. Les médias sont un faux miroir. Ce que la société nous montre n'est pas ce que la société est.   

LA FOLIE

La folie, selon le CNRTL, est un  Trouble du comportement et/ou de l'esprit, considéré comme l'effet d'une maladie altérant les facultés mentales du sujet. La folie est une des plus grandes peurs des Hommes. Elle est existentialiste. C'est à dire qu'elle existe d'abord en tant que telle et se définit et propage après chez chaque individu. La folie commence à m'atteindre et j'ai à peine dix-sept ans. Les voix. Les voix que j'entends, qui me crient à l'oreille, qui disent toutes des choses pareilles. Les voix crient des mots incompréhensibles, elles m'envoient me faire foutre, elles me forcent à tout finir, à mettre fin à tout cela. Pendant toute la journée je les ai dans ma tête qui murmurent au début, et le plus je fais d'efforts, le plus elles parlent fort. Je deviens folle. Aucune voix connue. J'attends avec impatience les moments de silence. Où il n'y a plus aucun mot, plus aucun cris. Des moments où je ne me sens pas démente, où je me sens «normale» sans très bien savoir ce que ce mot veut dire. Je leur parle parfois, en marchant dans la rue, je leur parle en attendant des réponses plus saines mais non, malheureusement les réponses sont toujours obscènes. Je deviens folle. Mais nous le sommes tous. Nous sommes tous ces moments de d'hystérie, d'euphorie extreme, de cris, de passions. La seule diference est que tout le monde n'entend pas des voix. Il y en a, certes, mais peu comparés à l'humanité. Alors peut-être ne suis-je pas folle mais tous les autres autour de moi?

vendredi 20 mars 2020

OMBRE OU LUMIÈRE

L'ombre du soleil est où je me faufile. Pourtant la lumière du jour m'attire. Je suis coincée au milieu des deux couleurs. Mais un problème se pose: si je choisis la lumière, je dois jouer le jeu, celui des apparences mais si je choisis l'ombre je choisis la noirceur, je choisis le vide, la peur. Néanmoins, je suis incapable de me tourner vers la lumière, je ne sais pas jouer, au jeu je n'ai aucune chance. Mais à présent je comprends qu'il n'y a pas d'ombre sans lumière. L'ombre n'existe pas sans lumière mais la lumière, elle, peut vivre sans l'ombre. Dans le cas où la lumière disparait, il n'y a plus d'ombre, il n'y a que de l'obscurité. Et c'est là où je me situe. Dans le fin fond des fins. J'ai atteint mes limites au soleil, la lumière électrique est obscène et la seule que je puisse supporter est celle de la lune. La nuit m'inspire, je respire l'air humide que dégage la lumière lunaire. La vie est comme le soleil, tous le veulent pour soi, c'est le soleil qui nous fais vivre. En revanche, la nuit il n'y a plus personne. Les rues sont quasi-désertes, la lumière illumine le chemin. Ainsi, même la nuit, il n'y a pas d'ombre sans lumière. Moi je vis dans l'obscurité, je fuis la lumière, je marche, j'erre. 

jeudi 19 mars 2020

JE SUIS MORTE

Je suis morte.
Du moins je le sens.
Je me sens vide,
Sans rien,
Sans vie.
Je suis morte.
Je ne peux plus chanter mes cris
Donc j'utilise l'ancre de ma peau
Pour marquer mes maux,
Pour écrire les mots qui me tourmentent.
Et les jambes sanglantes je me tais
Mes cris se sont relachés
Plus de problème,
Tous est déjà prononcé.
Je me sens morte.
Pour me sentir vivante
J'écris sur ma peau
La violence de ma situation.
Nous sommes tous du vide
Consommés par la consommation.
Consommés par l'absence de manque.
Je manque de douleur physique,
Mais ma douleur morale est beaucoup trop forte
J'ai donc deux options:
La guérison
Lente et douloureuse
Ou la mort
Douloureuse mais finale
Laquelle choisir?


VIDE DE SENS


Je me sens vide. Je sens que toute mon essence m'a été retirée. Je me sens vide. Vide de sens, sans savoir où aller, sans savoir quoi faire, sans ne plus savoir m'orienter. Je me sens vide. J'ai ce sentiment de rien qui me transperce, qui me traverse et qui tente d'expier tous mes maux. Malheuresement, si d'oublier sa tristesse serait si facile, je ne serais pas où je suis aujourd'hui. Quand l'âme est vide les pensées sont vaines. Les pensées sont dangereuses, l'on pense à rien, au néant. On ne peut s'empêcher de penser à la fin du vide qui nous encombre. Et il y a un moment où le vide est tant que la seule solution est la mort pour combler ce trou. On s'isole, on ne veux plus parler, à chaque fois que l'on essaye les mots ne sortent pas: «Ça va?». STOP. Ça ne vas pas, tous l'on compris. C'est la question la plus difficile à répondre. Si on réponds oui tout le monde pensera que ça va beaucoup mieux mais si l'on répond non nous sommes obligés de justifier notre malhetre. Je me sens vide et pourtant des gens sont là pour moi. La solitude me poursuit. Confinée dans ma chambre je remplit ces lignes seule avec l'alcool de mon tabac. J'écris ma solituude à l'ancre de ma peau pour être sur de ne pas oublier mes idées. Idées morbides qui me poursuivent sous formes de voix, qui parlent, qui crient, qui me dises de choses atroces et plus que de les entendre, je les écoute, je les suis. Donc je peux bien me sentir vide et pourtant la seule chose qui m'arrive est que l'on me remplisse.

Não percebo. Há uma coisa que não consigo compreender. Se nos oferecem a vida, Porque não nos deixam morrer? Não percebo. Isto é tudo tão co...